vendredi 6 février 2015

La fascination du fou

Encore cette curiosité insatiable à voir le fou. Le vrai et le génial fou. Comme si nous accédions au troplein enfermé dans la psyché humaine. Le fou honnête et nu dont les spasmes annoncent le génie. Il y a une authenticité dans la folie qu'on ne retrouve nulle part. Hamlet se laissant emporter par son propre jeu. Kinski explosant de rage pour distiller l'émotion. Joyce écrivant l'illisible langage universel pendant dix-sept ans. Does nobody understand? Ses derniers mots avant de mourir, aveugle, lui qui voyait le monde comme personne. Je crois qu'il ne voulait pas qu'on comprenne son livre, mais pourquoi il l'a écrit. Comprendre. Chercher l'inconnu contenu en soi, jusqu'aux révélations, jusqu'aux épiphanies. L'impression de pincer la corde, la fibre nerveuse de la vie même. Et dans ses vibrations sentir les possibilités du génie.

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