mercredi 30 mai 2018

(en correction)






(...

cette musique electro
comme le son d'une chaîne de montage
fabriquant des humains

une copie, Tagore, une copie,
Tagore, une copie, Tagore,
une copie, Tagore, une copie...

...encore et encore
et encore et encore et
encore et encore...

Forêts et L'Offrande lyrique
deux fois cent trois fois
poèmes et dissertations critiques


en attendant
dans les jours diaprés
l'odeur de bois de rose
de ta chevelure
                          inouïe

                                       ...)
















jeudi 24 mai 2018

sonnet




au seuil des solstices où les saisons se dérobent
se révèlent en silence les spectres de jadis
leurs ocelles me rappellent que tu existes
belle comme comète en parade de robes

avant les heures aiguës où les monstres s'éveillent
comptant les étoiles que les rêves replient
je dois te quitter vers les néants accomplis
car je vis malgré moi à l'écart du sommeil

seules muses accumulées en de strates songes
des sueurs froides à mon front que leurs lèvres épongent
quand les constellations télescopent les rythmes

le vin est triste hélas et j'ai bu l'océan
jusqu'à sentir le sang sur la langue des mythes
je m'obstine à apprendre la geste du temps















jeudi 17 mai 2018




"I'm writing this book because we're all going to die---In the loneliness of my life, my father dead, my brother dead, my mother faraway, my sister and my wife far away, nothing here but my own tragic hands that once were guarded by a world, a sweet attention, that now are left to guide and disappear their own way into the common dark of all our death, sleeping in me raw bed, alone and stupid: with just this one pride and consolation: my heart broke in the general despair and opened up inwards to the Lord, I made a supplication in this dream."

~ Jack Kerouac, Visions of Cody




























mardi 15 mai 2018

Énumération





LaSalle, les murs murent beiges, le silence enfermé bêle, la classe elle sera désertée tout l'été, la classe, l'élégance vraie ou fausse, artifice ou apparence, le jour s'affaisse, la salle de classe sans fenêtre, le plafond suinte, les cerveaux pensent, ça passe ou ça casse, le maître s'y lance, tranquille, penchée la plainte est lente, les crayons dansent dans les airs, leur jeunesse, jalouse leur insouciance, fureur et mystère, latence dans le désordre du sang, des souvenirs de baises adolescentes, les étincelles s'éteignent sur les déserts, s'allongent les contingences, les cheveux s'effilent le long des danses, les secondes pleument, tracent l'apparat, éloignent le sable du verre, être pris dans un feu jeune, boire pour l'éteindre, attendre ou passer l'étreinte, souffler sur les braises, des poussières de lèvres oubliées sur les pierres, jeûnes, des fossiles d'haleine, baiser le soufre, accepter les parfums de l'enfer avant d'y être, pauses lascives dans l'airain des hanches, hantées les mains posées sur les courbes, boire tous les tannins de l'ambre, son ventre de lierre rongé, érosion de ses yeux d'un bleu prière, repères, d'yeux à s'y prosterner, déferlement de la gêne en microéclosions des rivières, vaisseaux, éteintes toutes lumières, délié mon sang veut sortir de sa peau, vie et mort se côtoient dans la patience des os, extirper la moelle et la tailler en microbloc de mots, the old void's still get it in him comme l'a si bien dit Ti-Jean, sonder l'ouroboros jusqu'au charme, tous les serpents se mangent, s'entredésirent, délire et beauté des splendeurs atroces, ce n'est qu'un infime moment de tous mes déserts, un instant à se perdre, un rêve, c'est fou ce que le néant fait n'être, lames de visibles éclairs qui scintillent sales, et des larmes à la paupière des anges, c'est fou ce que le néant fait naître.