lundi 16 septembre 2013

"Akaki Akakiévitch fut emporté et mis en terre. Et Pétersbourg resta sans Akaki Akakiévitch, comme s'il n'avait même jamais existé.  Ainsi disparu et s'effaça un être dont personne ne prenait la défense, auquel personne ne tenait, auquel personne ne s'intéressait, qui n'avait pas même attiré l'attention d'un naturaliste qui ne rate jamais une occasion de piquer sur une épingle une mouche banale pour l'observer au microscope ; un être qui, au bureau, supportait humblement les moqueries, et qui était descendu au tombeau sans la moindre affaire extraordinaire, mais pour lequel, malgré tout, ne fût-ce qu'à la toute fin de son existence, un hôte de lumière avait jailli sous la forme d'un manteau, qui avait ranimé un instant sa pauvre vie, et sur lequel, ensuite, avait fondu un malheur tout aussi insupportable que celui qui fondre sur les rois et les maîtres du monde...
- Nikolaï Gogol

jeudi 12 septembre 2013

Elle est pâle la chute du jour empreinte de solitude. Il n'y a que quelques enfants marchant insouciants, leurs lacets trop longs traînent sur la chaussée humide. Des flocons de lumière perlent sur l'évasion du temps et s'éteignent agonisant. Le crépuscule flou déploie le manteau invitant de la nuit. Invitant pour les âmes espérant de nouveaux bals où danser jusqu'à se perdre dans des tourbillons de lumière. Danser les yeux fermés jusqu'à n'entendre et embrasser que les échos d'une folie douce.

mercredi 4 septembre 2013

Le livre défibrillé

Les lambeaux de bois tombent en pelures sur les pages ouvertes des histoires non lues ; les mots, appels et promesses incongrues viennent et passent et marquent le présent éphémère de leur poussière. La chute des murs voisins dévoile le cobalt du ciel. Les mots et les images fusent et fusionnent dans l'entonnoir obstrué de l'esprit, attendant le hoquet de l'âme électrique pour recracher les ébauches des poèmes raclures et les fureurs hésitantes de l'être. Inadéquations des paradigmes. Construire le mystère obtus en mal de réponses, voilé des songes. Il faut chercher l'éclatement de la vie quitte à ramasser des parcelles et des copeaux de coeurs disséqués après.

mardi 3 septembre 2013


je dessine les villes où tu te trouves
car le monde se construit autour de toi