samedi 30 novembre 2013

chanson

Les fleurs inutiles
De mon mal invisible
Jettent leur odeur
Dans la rue
Où je passe à toutes les heures
Perdu
Dans l'espoir d'un nouveau délire
D'un nouveau délire

Parce que je crains le pire
La peur de mentir
De tomber des nues
Avant que les secours arrivent
Et me trouvent nu
Perdu
Dans l'oubli d'un beau souvenir
D'un beau souvenir

Parce que le temps s'étire
Presser de partir
Me laissant sur le quai
Je crains de ne pouvoir finir
Ce que j'ai commencé
Perdu
Dans la perte d'un nouveau désir
D'un nouveau désir

jeudi 21 novembre 2013

Quatrain

Mon regarde confronté aux restes du monde
Étouffe sa honte à coup de paupières humides
Et les poussières aux commissures abondent
Pendant que les étendues se remplissent de vide

jeudi 14 novembre 2013

entrée inutile

L'heure n'a pas d'importance. Et pourtant elle est là, silencieuse et lourde, elle s'écoule dans les gorgées chaudes de mon verre. Sur la table se déploient les ingrédients de ma vie. Tout ce qui me compose sans que j'y porte attention. L'alcool, le sel et le bois épicé du jour. Puis, le silence joue sa partition que moi seul entend ; un air ensuite un autre. Je rends grâce au silence en le laissant être le chef d'orchestre de cette nuit. Mais les musiciens manquent et j'erre sur la scène de ma solitude. Tranquillement, la fatigue dépose sa poussière sur mes yeux. J'aspire à l'aléatoire de l'aube où s'ouvriront mes paupières sur d'autres espérances. 

samedi 9 novembre 2013

temps des jours

le ciel est un poème
le ciel est un mouvement
défait des formes fixes
qui s'échappe vivant
de l'horizon de l'oeil
de la ligne évanescente
des images projetées
sur le fond du songe
dans la splendeur
et la superbe de l'orbe
gris de lumière

mercredi 6 novembre 2013

Le pouvoir provenant de l'intérieur atrophie le corps : il faut savoir utiliser ce qui nous entoure, là réside l'ouverture à l'utilisation intelligente du pouvoir.

vendredi 1 novembre 2013

Panne de courant

Je déteste cet autre putain de cahier à chier où s'empoussièrent pensées et poèmes, pathos et promesses. Avortement de l'âme. J'ai sommeil. Je pourrais filer jusqu'au surlendemain. Une soudaine envie d'étouffer le temps, de tout brûler en buvant. Scotch. Inhaler le soufre en m'échaudant le gosier de braises liquides. Panne de courant. L'obscurité. Écrire à la chandelle un ratage que je célèbre mélalcooliquement. Brouillon. Mais non pas de grands scotchs, que la bière du pauvre, l'encre du pauvre, le poème du pauvre voilé par la richesse endormie du grand édifice. Labyrinthe ambitieux. Le flux des mots martelant le rythme des idées. Mitraille la veine morte. Raille vaine mort! N'importe quoi pour remplir ma pinte, n'importe quoi pour remplir mon vers.