samedi 7 février 2015

"Some of them I have revisited a little, but if I went on revisiting everything that I now do not like in this book I should be so busy that I would have no time to try to write new poems." écrit Dylan Thomas dans l'introduction de Collected poems, son ultime anthologie, un an avant de mourir à l'âge ridicule de 39 ans. Même les ogres peuvent mourir d'excès, les alcools du poème tantôt éteignant tantôt ravivant le brasier des âmes débordantes. Lui arrivait-il de sonder en lui-même - ce que je fais ce matin - et de ne rien trouver? Dylan Thomas, inépuisable, et son artéfact, son infaillible bâton de sourcier.
J'essaie et je me sens forcer les absences. En moi et autour, que les échos du vide. Que les dieux du passé dans la pierre, que le néant voilé de la mante du monde. Une sensation de désert dénué de nuages - je plains ceux soumis à la tyrannie du soleil. Sûrement demain sera différent, mais si aujourd'hui était un jour inutile? Pris entre la transparence de l'être et l'impénétrabilité du monde?

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