lundi 2 février 2015

"La nostalgie est une forme de drogue, avec ses bons et ses mauvais côtés." Entendu cette phrase ce matin à la radio, prononcée par jsais pu qui. Il semblerait vraiment les astres et les désastres s'alignent dernièrement par rapport à cela. L'essai de Jonathan Livernois, celui d'Isabelle Daunais et cette citation ce matin témoignent de cette certaine conjoncture qui m'obsède de plus en plus. Notre rapport au passé comme une déficience freinant notre erre d'aller vers l'avenir à courtmoyenlong terme. 

Comme notre nation s'est construite d'inachèvements en inachèvements, et que cet inachèvement global, par contingence, est devenu permanence, l'on regarde vers le passé pour comprendre ce qui a mal tourné, la larme à l'oeil à l'évocations des idylliques "prochaines fois" à l'écho résonnant, au lieu de regarder vers l'avenir pour créer cette prochaine fois.

Systématiquement pris entre le passé et l'avenir, dans la permanence d'un long fleuve tranquille, c'est comme si l'on attendait que les digues poussent toutes seules.

La poésie se fait rare dans la tempête de nos émotions paralysées.

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