mercredi 28 juin 2017

Faudrait écrire au passé décomposé. Autre nuit échappée dans l'aube. N'ai pas rêvé parce que n'atteins plus le sommeil paradoxal. L'oeil du dormeur se dilate prêt à entendre les secrets du jour - il n'y a rien que l'on aime autant partager que des secrets, pourquoi? À méditer - Verdorure de mon arbre dehors, me salue à grands mouvements de ramures. J'essaie d'entendre l'écho de qui n'en fait pas. Ce sentiment d'être rendu au-delà des exigences de la solitude, lumière criarde des feuilles nervurées, presque diaphane c'est. Sur mon séant je regarde mais ne vois rien. Shut your eyes and see disait le Haut-Tonnant. Des phosphènes naissent dans le ventre des paupières, rien de plus. Trop d'encre dans les circonvolutions, toute l'énergie concentrée dans les yeux, ai trop lu récemment. Si tu relis pour le plaisir une brique de onze cents pages, y'a pas de doute, t'es vraiment en vacances, m'a dit ma soeur. En est-ce vraiment si l'on ne s'arrête jamais? Reprends la grosse brique verte, véelbé en est à pelleter le Wake de l'Ébranleur de la Terre. Tellement truculent c'est, et puissant jusqu'à l'impossible. Déferlement spiraloïde de lettres, à jouer dans les entrailles du langage, un grand déluge totalisant de mots, et cette phrase énigmatique qui reste incrustée et qui bat dans le coeur étourdi, faudrait la mettre en exergue de l'être : Là où j'existe, c'est dans l'omnirêve de toute chose.

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