lundi 28 novembre 2016

Une nouvelle rue. Le vent dans les arbres remplacent le trafic que je me suis habitué à entendre lors des neuf dernières années. Les cartons empoussiérés jonchent le sol, je défais ce qui reste de ma vie. Je plane j'ai peur pieds et poings liés empêtré pris dans l'étreinte d'un spectre que je ne connais pas.  Beethoven meuble le silence parce qu'on revient toujours à lui. Ses immortels quatuors à corde. La musique prend la parole de la mélancolie pour un temps. Déjà des souvenirs de tes yeux d'ambre et de jade, petites éclipses éclatées qui m'ont rendu aveugle. Arborescence des failles de dessinant dans un jet de lumière. Ici c'est sombre, novembre agonise, les prochaines semaines annoncent des promesses mitigées. L'impression que les mots et les images simples ne suffisent plus. Les échos des brisent sur les récifs de l'entêtement. Les métaphores fixent le flou et chuchotent les murmures, les rumeurs de mes obsessions. Je ferme les yeux mais ne vois rien. J'ai le spleen infirme d'espoirs démembrés. Écoute attentive de la nuit qui tombe trop tôt. Le sang s'immobilise. Mémoire de ma tête lovée dans ta nuque. Le parfum que ta sueur distille. Fossé profond, mon corps prostré sur ton absence. 

J'entame la longue autopsie de ta disparition. 

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