mardi 13 septembre 2016

influence incomplète

entendre dans le vent le gémissement de la banshee les branches tremblent en petites mythologies syncopées battements hoquettements (j'apprends que ce mot est du moyen français) une plainte pourpre devenant cri qui ankylose qui s'allonge et s'étire mais sans frôler jamais la paralysie cri qui veut pétrifier le corps qui résiste comme les supercordes de la harpe j'avance dans les cases du jour et je m'arrête dans les ellipses des phylactères nettoie les planches celles où poussière et moiteur sont devenues poisseur (peut-être du moyen français aussi) anachronique j'ai rêvé et fait vivre de ces choses appartenant au passé dans une ancienne vie j'étais un fossile le faux coma de l'érosion goudron et poix du soir sur ma fatigue les lents échos des supercodes qui s'affaiblissent et cèdent souples dans le bruit suspension incandescente du souffle comme si le temps s'était arrêté pour vrai... la pause qui précède l'explosion toi qui me déchires puis me cautérises aux effusions de souffre se forment des chaînes de corps sur nos territoire et nos armures frontières tracées à la cendre reliefs de terres inconnues bégaiements de la sorcière celte cristaux et poivrefeu du sort j'avale le volcan qui m'avale j'oublie de rire dans l'aveuglement des autres et dans le mutisme du sentiment tu tu m'agaces muse hésitante ton épilepsie sourde hante mes bras ouverts mes mains levées les paumes regardent le ciel et attendent l'orage mais ne vient que le parfum des absinthes rouges rouillées dans les beautés refoulées rupture du sublime je ne raconte rien j'erre dans mes erreurs sur les trottoirs éreintés je cherche les clés des portails purs la mélodie invisible qui modulera mes heures insomniaques où s'écoule le sable de l'âme et qui taira la plainte pesante mais lancinante de la banshee qui m'habite et perdure 

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