vendredi 23 novembre 2012

lourdes heures

le terne éclaté pousse l'échaotique cri désarticulé de l'énigme 
les colères, les spasmodiques chocs, la veine vitriole
la crainte irriguée des frustrations amères et basses, 
le pied invisiblement pesant sur ma tempe arrêtée
à l'angle obtus et bornée des frontières

l'oreille sanglante, la vaine cathode, 
le prisme métamorphe des fantasmes fantômes
la constriction du vortex, 
le poids du monde sur les désolations

ne pouvoir supporter ce poids dans le cercle de l'être, 
suis désolé du poids du monde, je suis désolé pour tout,
suis désolé pour la furieur violant le granit des lits,
déchirant les remords des rages assourdies 

on peut prendre et broyer et détruite et créer sa propre fin du monde
ne jamais se soustraire, rester entier - ne pas écouter ce que je dis - 
quoique perdu à portée de l'arc dénué des flèches de l'oeil, 
la continuité du mouvement aux limites de l'idée soumise aux sens, 
l'arc bandé du poids des espoirs des douleurs des désirs des violences
et lancer une flèche sans but en plein ciel, 
l'absence de cible, l'élan lourd de l'ellipse latente, 
la parabolique beauté du temps évanoui, 
mon visage de larmes, le troublant artifice du noyau triste, 
l'épileptique éclair-obscur des souvenirs 
mon visage alourdi
mon visage de pluie dans l'incapacité de me rendre à toi
dans l'heure noire et seule
dans l'hypnose de mon esclave solitude

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