mardi 4 août 2020







Quand s’arrêtera la déferle...

je rêve de silences purs
sans crépitements sans hachures
des arbres ceints d’étoiles vertes
un lit de racines salées
où se mêlent toutes les terres
et l’on ne pense qu’à la lune
étendus dans nos plaisirs nus
en-deçà de vices et vertus

et si l’ennui était un luxe
profond creuset d’une alchimie
nouvelle aux alliages puissants
il faudrait inventer le monde
avec de plus beaux éléments
pour enfin voir les nobles lieux
abandonnés des déjà-vu
où les désirs seraient précieux

hélas les jours sans vents sont vains
plus de frissons aux cœurs des chairs
l’été agonise stérile
tombe son corps d’herbe brûlée
dans la cendre que de périls
les racines sont fatiguées
les amants s’évanouissent au sol
et les ambitions s’évaporent

les flammes ne font plus de bruit
tout ce qui vit semble défait
cherche la pousse dans l’ivraie
le regard vitrifié de haine
les traits tirés la folie est
de passage mais pour rester
sinon ils sont tous morts déjà
après tournés le coin de rue

et les nuages fanés pleurent
j’exhorte le ciel à grands cris
avant qu’arrive l’explosion
ne garde pas le beau pour toi
fragiles sont les cous pendables
à un faux pas d’être pendus
l’exil revêt ses beaux atours
je pars me dérober du fil

des fictions à deux dimensions
sont bues au filtre des écrans
jusqu’à plus soif jusqu’à plus soi
ce peu que l’hésitation trouble
empêchant l’instant d’avancer
la joie a chanté au passé
à la fin l’écho sonnera
l’avenir sera murmuré






























































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire