vendredi 16 mars 2018






la lumière coule à la commissure des yeux
des larmes auréolées de rayons d'hiver
les mots jetés se fanent aussitôt il faut
     respecter le silence

sur ses joues froides naissent des rougeurs
elle semble désormais si fragile
on s'échange un regard tendre
     (il y a la mort qui traîne
      en l'arrière-plan des choses)

un sourire faible au bout de pleurs ravalés
ses yeux qui brillent quand même - toute mon impuissance -
elle marche à côté de moi, dans un autre jour déjà
je parle, ne sachant pas me taire
puis me tais, ne sachant pas parler

ses yeux regardent plus loin que le regard
elle égraine le passé, un souvenir à la fois
ses mèches roussies de soleil sculptent les reliefs du vent
elle marche, elle avance
     insondable
     elle est une force qui va

je la devance un peu et lui offre mes pas
- qu'elle emboîte sans réfléchir  -
et je me retire pour mieux
     respecter son silence

















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