jeudi 12 janvier 2012

Hommage aux grosses madames irlandaises (ou délire éthylique de ce très cher Bloom)

"Niam! Regarde.  Elle estconfortablement charpentée.  Elle est calfatée d'une sérieuse couche de graisse.  Un mammifère ça ne fait pas de doute étant donné le volume de la poitrine, tu remarqueras qu'elle présente en façade et à portée de la main deux protubérances de respectable dimension, qui ne demandent qu'à tomber dans son assiette à soupe, tandis qu'à l'arrière, sur un plan inférieur, s'offrent deux protubérances supplémentaires qui indiquent une certaine puissance rectale, tumescences qui appellent la palpation et ne laissent rien à désirer sauf pour la fermeté.  Des parties aussi charnues sont le produit d'une alimentation méthodique.  Le gavage sous la mue amène le foie à un volume éléphantesque.  Des boulettes de pain frais, de fenugrec et de gomme de benjoin, ingurgitées avec accompagnement de thé vert, les dotent pendant leur brève existence d'une barde de lard aussi colossale que celle d'une baleine. Ça c'est dans vos cordes, pas vrai?"

- Joyce

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