la flamme d’une chandelle une vie insignifiante un temps et vibre l’écho des phrases lancées dans l’indifférence asyntaxique de qui ne sait plus se concentrer des paroles gaspillées un symbole perdu dans une mer de signes mon inspiration saigne du nez le temps devient sec comme l’écorce de décembre les feuilles restantes de rouille fragile tremblent et craquent dans les trop grands vents mon air de glace figée dans chaque respire je m’essouffle à l’écume de mes pas dans le vague des heures où je cultive ma mémoire défriche les souvenirs et tous les oublis fanés toutes mes incessantes marches vers mes idéaux et mes échecs je les ai perdus mes petits dépossédés de poèmes scrapés de regards limités l’illusion d’un horizon d’un autre monde au bout du bras comment font-ils asociaux à Morphée pour ne pas voir plus loin ils sont la froide somme de la solitude confinée pourtant vivants et si proches de la mort en même temps je les aurai aimés quand même et je serai resté fier j’ai gardé phare et panache devant leurs moulins sans vent et poésie où j’ai tâché dans leur plus grande indifférence de semer un peu de désir et de volonté mais leur inattention aura tout dispersé chaque grain désablé de l’univers sablier sans essuyer les souillures de leur ego distrait malgré mon échec ils ne m’auront jamais fait perdre mon panache
*
ce n’est pas complaisance
de constater le vernis décoller
les fondations pleument
et je m’ébroue dans le silence et la nuit
je me vide sous la superbe agonie des étoiles
où je vois poindre dans l’hiver des deuils pluriels
la sève s’assèche
et s’achève le monde que j’ai connu
toujours décalé
mon esprit est un terroir d’idées mortes
je commence à croire
que je ne sais plus disserter des choses
que je suis à côté de tout
sauf de mon amour
En plein dans ton amour, dans la création... Dans ce cas: vive la sève asséchée et le terroir d'idées mortes!
RépondreSupprimerJe te sais dans l'essentiel.
Il le faut! Merci cher ami.
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