je vis par hasard
recraché d’un lit animal
au fleuve aveuglant
satellite ma présence au monde
me place en parallèle
de ce qui arrive
de la possibilité d’un espoir
caché dans une tranchée
à genoux dans la vase
derrière un masque incertain
mon esprit est invisible
mais mon corps sent la peur
m’étourdit et je dérive
souillures et défaillances
mes gencives saignent de terre
je ne vois pas mes mains qui tremblent
glacé j’éclate dans l’ombre
en sanglots de lumière
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire