il se passe rien et tout à la fois
de vrais fragments poignent
cette aube comme un vase renversé sur le plancher du jour
les craques buvant ce qui en reste
jusqu'à la satiété des failles
aucune intention au bout des mouvements
les pensées stagnent dans la chaleur grise
la patience avant l'orage avant l'éclipse
m'enlise en terrain neutre
dans ma propre révolution
ouvert aux totalités avenirs
j'arrête et repars aux caprices du jour
l'invisible animal souple des humeurs mystères
de son haleine engourdit mes élans
caresse l'équilibre des souffles
mon attention s'égare puis revient
sur ce qui reste de l'aube
le prisme se dilate et mes regards sans heurt
se reposent de lumière
sur le plancher tout aurore bue
il est frais dans l'ombre tendre
et craque un peu moins ce matin
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