une ride dans la brume
les gratte-ciels au loin démultipliés
comme des phares névrosés
architectes de peurs immobiles
je sors de mon coin du monde
fonce en un crépuscule flou
je pars dans ce qui va arriver
solitude en terrasse
toute la semaine se dépose
en même temps que moi
et s'évanouit dans ma première bière
je mets le monde sur pause
j'expulse de moi tous les derniers jours
je me refais en attendant demain
je repars dans une nuit excentrée
lumières criardes et réverbères
je me faufile dans les failles du vent
erre en vagues et terrains
et retrouve mon coin du monde
dans le silence chaud de son étreinte
et l'automne calme de ses yeux
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire