je suis à l'orée de la perte
toute chair vive gercée d'éraflures
toute chair vive gercée d'éraflures
trébuchant tous mes désirs brûlés
du sel dans les plaies
que mes pas empêtrés
mes doigts dans la cendre
éparpillée de nuit mes regards
lourds d'un feu fatigué
égaré sur la surface de l'ombre
où glisse une promesse de lumière
qui arrêterait ma chute
une sueur froide une colère sourde
mon corps n'est plus à moi
je cherche qui je serai
mais ne trouve que le doute
et la peur à l'orée de la perte
désarmuré de moi
je n'ai vanité aucune
dans le fracas muet des glaces
un éclat de tristesse
je ne sais plus qui je suis
je ne suis plus qui j'ai été
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