Le printemps s'engouffre dans l'évent des rues. De pente en pente, je vois l'horizon se briser dans les gratte-ciels et poindre entre eux de lumineuses verticales qui, en traversant la ville, s'éteignent dans le vertige de l'essoufflement. En mal d'espace les sens s'automatisent dans la mécanique grise de l'urbanité, le coeur bat vite machinal alors que s'ouvrent les ventricules de béton qui drainent le sang rouillé des voitures. La vie maintenue en ville artificiellement. Je file à toute allure, monte et descend dans les raclures, je suis la pulsation des mesures.
jeudi 9 mai 2013
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire