(toujours) au mitan de mes distances
le doute ploie mon genou sur la dalle
froide d'une brume amère
les lézardes enracinent le sol
il pleut sur les pierres
dans l'humilité j'écoute l'encens muet
le sel d'un automne patient
repu de s'être déposé (ce fut un long voyage)
l'horloge se fatigue et ralentit
le poids des blessures qui creusent en moi
l'ambitieux sillon d'une inaudible portée
à mi-chemin de l'ombre et du silence
une voix éperdue une chandelle flambe
mes deuils inconnus disparaissent
et latentes mes langueurs pourront partir
d'exil en migration
enfin comme un maître sans marteau
et las de ses métaux je calmerai
mes révoltes dans l'alcool de la retenue
rien ne les protège
les désillusions seront leurs
j'en prends à témoin le vent du fleuve
je garderai mes larmes pour une autre fois
où les confidences du passé auront
peut-être
un semblant de sens
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