Mes égards attendent ce qui s'avance vers nous. Entre rester alerte ou négligent, le présent balance. La fine oscillation du temps. Le silence se déverse comme une mer tranquille. Dans l'ennui salutaire, l'esprit assoit ses fondements - étendue patiente des arborescences - pour retrouver l'étonnement premier.
Mes égards se déploient et contemplent un vide fécond. Flamboyance des couleurs déclinées. Feux feuillus du vert au jaune au rouge, léchés par le vent jusqu'à la déchirure. Les rouilles déposées sur le corps de l'octobre. Tandis que le ciel se fait océan. Toute flamme éteinte, l'hiver se déposera sur les cendres.