la canicule enfin tombée
le vent s'en donne à coeur joie depuis
aussi libéré que moi - pour un bref instant -
du poids de notre insouciance abrutie
bruissement incessant des feuilles
les poumons de la terre cherchent leur souffle
pendant que le Nord brûle dans l'invisible
ses nouvelles cicatrices
et Schubert dans l'aube
autrement silencieuse
ma voix inutile continue de faire
sa reptation étrange
dans l'indifférence harmonieuse
des beautés contraires
point d'orgue
la durée s'étire souple
dans la polyphonie du temps
le passé meurt au contrepoint de sa naissance