lentement les chaînes se délient les ailes repoussent et se déplient les chants tonnent les langues des canons en échos répondent aux exigences dans un automne vaincu le vent clame et gouffre la poésie veut sortir du fourreau secousses et tremblements du sable effacé une lumière crue sur le fracas du verre there is something at work in my soul, which I do not understand des miroirs éteints les reflets se sont fanés les ombres s'allongent et avancent la mue d'une peau aux écailles noires relents d'un contrejour de brume des élans sélectifs avant de défaire les lambeaux l'hiver arrivé rien ne naît du néant tout vient du chaos même lorsqu'il revêt le masque du vide des fragments d'abîme quelques poussières de ruines créer à partir de morceaux épars un novembre baroque les bribes sédimentent jour de soleil déversé toujours le faîte dénudé des arbres le poème se décompose si seulement l'éclair pouvait durer mais non la foudre brûle le soufre aveugle et donne la nausée jusqu'à épuiser l'encre perlée
je m'efforce à désosser le temps