lundi 16 avril 2018







Un soir de blond perlé, de bleu et de poivre sombre. Au loin les éclairs se lamentent de ne pas naître, de ne pas être de nouveaux tonnerres frappant, l'annonce d'un nouveau printemps aux courbes longues. Tout s'estompe. Côtoyer les parfums, épuiser les odeurs des absences, la brutale chimie des anges de nuit. You are the memories. Les contours des corps font les souvenirs qui traînent dans les peaux mortes gisantes des suaires. Des sueurs épuisées. Des souffles défilés. Désert(s). Au fond de la nuit, les rêves aveuglent en cathédrale de lumières. De voix fanées, l'écho fuit les combats, le nu déstructure. La pulsation attise la nuit altérée de grands froids - promesse fausse d'une saison sur les peaux épousées qui tremblent, les lits attendent leur rivière - mais rien ne sourd quand le vent chante dans les clochers vides et se perd.
















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