vendredi 10 mars 2017

Je décide du temps qui passe. 
Ce vers de Gauvreau qui ne me quitte pas : Je suis Dieu pour mes sourires secrets. Grande marche par grands vents frais. Les parcs sont encore gelés. La nuit tombe plus à chaque pas. La lune transperce le ciel et la Grande Ourse commence à apparaître. Le deuxième des Dales Hawerchuk comme trame sonore de ma "relâche". Ça décâlisse toute pour mieux reconstruire. Après le fleuve incessant Knausgaard, y'a que Kerouac et ses blues et ses pops et ses haïkus qui rentrent et résonnent dans ma tête et ma poitrine. Sa poésie syncopée et hallucinée comme une sorte d'intimité jazz et transcendantale. C'est en attendant le second droit de la session qui s'en vient avec VLB, Mouawad et Shakespeare (ça pourrait être pire hein!?). Je relisais nos textes du printemps dernier, mon frère. Dans notre longue séquence de mardis-Escalier, c'est qu'on était toute en verve frénétique et en éjouissance poétique mon ami! Ça me manque, j'ai hâte que ça recommence. À la télé, un reportage sur les migrants où l'on ne cesse de nous répéter que l'extrême-droite prend du galon. J'entends les politiciens et ça ne fait que raviver mon anarchisme. Sidéré de constater combien de tribunes on donne à combien d'abrutis d'course. Misère et corde. Ouais, changer le monde c'est pas faite... L'Histoire, le monde et l'univers tout entier en crise identitaire - All this bullshit / is too much / in a poet's life - Who dig for / deepscents of earth / pure fumes of the world - Je retourne à Jack, non sans aller saluer les étoiles une dernière fois, la Grande Ourse en particulier - pour elle, c'est clin d'oeil et demi-sourire - avant de m'ensommeiller dans une nuit calme et sans rêve.

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