dimanche 5 avril 2015

Vendredi, en plein soleil, en plein printemps, des jeunes se battaient devant tous ; des coqs en mal de mots pour protéger une fierté illusoire déchaînaient une violence ridicule mais vive. Sève puérile s'échauffant avec le ciel. Petites testostérones futiles. 

En même temps, des musiciens de rue jouaient un air sorti tout droit d'un vieux film de Woody Allen, ajoutant davantage d'absurdité à une scène déjà surréelle. Il fallut de longues minutes avant que des policiers arrivent et agissent. L'on a ensuite écouté les musiciens en paix, dans une magnifique insouciance.

Samedi, après s'être fait narguer par cinq centimètres de neige qui n'auront même pas duré trois heures, c'est la douce tristesse d'une autre musique qui a semé ses perles terrifiantes en moi. Deuil et violences exprimés dans un somptueux spleen épuré. Harmonies horizontales et nudités frêles des douleurs présentes qui montrent que les démons peuvent n'être que des murmures portés par le vent pour nous cingler le visage et nous faire pleurer de froid, ou d'effroi, c'est selon.

Toujours ces mêmes oxymores qui détaillent mes heures. Désir de simplicité qui n'arrive jamais. Il faut embrasser nos contradictions avant qu'elles ne nous violent jusqu'à l'effondrement.

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