lundi 10 février 2014

errances dans mes îles

j'avance le long du fleuve brisé
ce fleuve brillant de lave glaciale

mon inspiration stérile est prise
ma respiration s'immobilise
j'avance sans pas

saisir ce vide que le regard
n'arrive pas à remplir

sous les glaces s'écoulent
furieuses
les eaux vives
comme sous ma peau mon sang
viole mon désespoir

il rage aujourd'hui en cet été de l'hiver

j'avance à ne plus me perdre
dans les fêlures du vent

la plaine souffle sur moi son froid
l'effroi me frôle et
mes errances éclatent
en formidables déroutes

lorsque le soleil videra la ciel
je continuerai d'observer les absences
face aux voluptés des obstacles

dans le calme effrayant
du temps qui se défait
mes îles se composent

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