vendredi 24 février 2012

Hockey

Ils étaient tous plus gros que nous, meilleurs buteurs que nous, deux lignes d'attaque plus fortes contre les nôtres, inégales. Dès le dévoilement de l'alignement, on saurait qu'elle serait difficile. Les patins ont fendu et mangé la glace, entrechocs des bâtons et des casques et coups d'épaules. Le corps inondé de sueur, alourdi, ankylosé; la fatigue alors que le coeur pompe tout le sang du corps, les tempes en furie. L'adrénaline, tout va vite, l'étrange ivresse de l'essoufflement, on ne pense à rien, on agit, par réflexes. On dirait que des forces invisibles retiennent leur souffle à chaque descente, à chaque lancer, à chaque arrêt. Les cris d'encouragement fusent de tous côtés ; les cris de joie, seulement du nôtre. On joue notre meilleur match, en équipe, notre défense est solide, notre gardien arrête tout et on gagne ce match qu'on ne croyait jamais gagner, en équipe. Je m'étais promis de ne pas parler d'hockey, mais peu importe. De toute façon, le sport est aussi poésie.
Vous connaissez la bière de la satisfaction? C'est elle je bois présentement, et elle a rarement été aussi bonne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire